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Un doublé historique

 

La déception de n’avoir aucun représentant tricolore dans le dernier carré des 11 ans a vite été balayée, hier, par les très bons résultats des pongistes plus âgés. Et en particulier chez les filles où la finale a opposé deux Françaises, Audrey Zarif et Marie Migot.

« Mieux que l’an dernier »

Malmenée en demi-finale par l’Anglaise Tin Tin Ho, Audrey Zarif a livré un troisième set idéal pour rejoindre son amie en finale. Mais leur confrontation a été plus expéditive, à l’image de la domination de Marie Migot sur l’ensemble de la compétition qui s’est déroulée au gymnase des Malteries, à Schiltigheim.
« On était en général un peu en retard chez les filles par rapport aux autres nations, note l’entraîneur national Jean-Denis Constant. Mais là, on montre qu’on est du niveau. » Bien que quelques fois accrochée, comme en huitièmes par l’Italienne Veronica Mosconi, Marie Migot a toujours su inverser la tendance pour tracer sa route vers le premier doublé des EMC.
« J’avais un peu peur de cette finale, je connais très bien Audrey et elle a beaucoup progressé depuis la dernière fois que je l’ai affrontée. Mais je m’en suis bien sortie », concède la championne, deuxième médaille d’or en deux ans autour du cou.
Les garçons n’ont pas réussi à la rejoindre sur la plus haute marche du podium. L’international « espoirs » hong-kongais, Victor Hung Ka Tak, les a sans cesse mis en difficulté. Le dernier Alsacien présent, Joé Seyfried, a tout tenté pour lui barrer la route en quarts… en vain. Après avoir concédé un set, le Hong-Kongais a une nouvelle fois montré sa supériorité technique dans la compétition.
« Je suis déçu de mon quart. Le match avait bien commencé, mais il a élevé son niveau de jeu ensuite. Ça reste quand même mieux que l’an dernier », se console le régional, qui décroche finalement la cinquième place.
Alexandre Cassin n’a pas pu faire mieux, en finale, face à la supériorité de l’Asiatique. Il est bien parvenu à faire le spectacle en remportant des points improbables, mais le Français a dû se contenter de l’argent.

« Il ne faut pas s’endormir »

« Ils n’ont pas démérité. Joé l’a un peu plus fait douter qu’Alexandre, analyse l’entraîneur national Christian Martin. Il a toujours été bon au niveau du comportement alors que quelques fois il a tendance à laisser filer le match. Il a beaucoup appris dans ce tournoi. Après, il faudra qu’il se serve de ces matches là pour la suite. »
Les deux autres finales, des 11 ans, ont été remportées par deux Moldaves, Putuntic et Medvetchi. Preuve que les autres nations se rapprochent des Français. « On avait lâché un peu la pression sur les 99, on le paye derrière. Il ne faut pas s’endormir, la concurrence derrière est très présente », signale Jean-Denis Constant.
Ça tombe bien, les générations 2000 et 2001 (voir ci-contre) ont réalisé un premier EMC prometteur. L’an prochain, ils devraient être opérationnel pour peut-être assurer la relève.

Thomas Bourgois

Article paru dans les DNA le 30.08.2010