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Le plein d’espoirs

À l’orée des quarts de finale, sept Français sont encore dans le tableau principal, presque deux fois plus que l’an dernier. Et leurs chances de médailles sont réelles. C’est en revanche fini pour les Alsaciens, tous éliminés hier.

 

Dorian Zheng peut espérer un podium chez les garçons nés en 2001. PHOTOS DNA – Jean-François BADIAS

 

La tradition qui veut qu’un Français l’emporte au moins dans une catégorie lors de chaque édition des Euro Mini Champ’s (EMC) n’est pas encore perpétuée. Logique, puisque toutes les finales sont programmées aujourd’hui. Mais les tricolores sont assurément sur le bon chemin après deux jours d’efforts.

 

Au pire des cas, l’un d’entre eux repartira même avec une médaille d’argent autour du cou puisque quatre Français sont encore en lice chez les garçons nés en 2001, et tous dans la même partie de tableau. « Il y en avait dix en quarts de finale, précise Damien Loiseau, responsable national de la détection. Quatre sur les huit meilleurs, c’est bien mais il faut maintenant aller au bout, ils doivent être ambitieux. »

 

Et ils peuvent l’être. Présentés comme faisant partie d’une excellente génération, les « p’tits Français » n’ont pas déçu, hormis… leur numéro 1, Lilian Bardet, éliminé en huitièmes de finale par le Russe Tikhonov (3-2). Les autres, Vincent Picard et Dorian Zheng en tête ont plutôt impressionné, à l’instar du dernier nommé qui a bataillé pour sortir le Moldave Ursu (3-2) et faire partie des huit meilleurs.

 

IRVIN BERTRAND « PARLE DEPUIS SIX MOIS DES EURO MINI CHAMP’S »

« On le savait déjà mais on a vraiment une très belle densité de joueurs dans cette catégorie d’âge, appuie Étienne Guicherd, conseiller technique à la Fédération Française de tennis de table (FFTT). Vincent (Picard) joue vraiment bien et peut aller au bout, sans oublier les autres Français… »

Le meilleur d’entre eux se frottera forcément à un pongiste étranger en finale, puisqu’il reste deux Russes, un Allemand et un Suédois de l’autre côté du tableau. « C’est vraiment dans cette catégorie que l’on peut aller chercher le titre », ajoute Étienne Guicherd, tout en misant également beaucoup sur Irvin Bertrand chez les garçons nés en 2000.

 

Accompagné jusqu’en huitième de finale par Joris Reynaud et Cyril Biot, le joueur d’Eaubonne est désormais le dernier représentant tricolore. Mais son parcours, presque parfait puisqu’il n’a perdu qu’un set depuis le début de la compétition, laisse espérer un final sur la plus haute marche du podium.

« Ça fait six mois qu’il me parle des EMC, expose son entraîneur, Vincent Aumoitte. C’est la compétition qu’il veut à tout prix gagner. Pour le moment, il s’en donne les moyens. Il est concentré, rigoureux, ce qui n’est pas forcément facile sur un tournoi aussi long. »

 

Face à l’Américain de la sélection ITTF, Jha, en quarts de finale ce matin, Irvin Bertrand passera un nouveau grand test. Avant peut-être de retrouver dans le dernier carré le quatrième ou le sixième de la précédente édition, respectivement le Lituanien Stankevicius et le Moldave Chirita. Bref, la route est encore longue et, est loin de ressembler à une voie rapide.

 

Chez les filles, les espoirs de médailles seront plus minces aujourd’hui. La faute à de nombreuses éliminations prématurées. Des favorites, l’Alsacienne Hélène Witz a ainsi été la première à chuter, hier matin au troisième tour.

« Elle n’a pas eu de chance, elle est tombée sur une poule très forte. Après avoir perdu le premier match, elle menait deux sets à zéro dans le second avant de paniquer », plaide son entraîneur à Haguenau, Benjamin Génin, conscient que le bilan « n’est pas bon » pour la championne de France benjamines. La licenciée à Hoerdt pourra toujours se rassurer en se disant que sa coéquipière en équipe nationale, Célia Silva n’est allée qu’un tour plus loin, sortie en huitième de finale par la Polonaise Wegrzyn (3-2).

 

MÉLISSA HAUSHALTER PEUT AVOIR QUELQUES REGRETS

Deux Françaises, venues avec leurs Ligues seront toutefois encore engagées ce matin, Vony Ange Randriantsoa (Ile-de-France) et Jeanne Mathieu (Lorraine). « Ça prouve que dans cette catégorie, beaucoup de joueuses se tiennent, explique Étienne Guicherd. Il n’y a pas Célia (Silva), Hélène (Witz) et les autres. Il y a plein d’autres filles derrière elles. »

 

Une situation inverse à celle des filles nées en 2000 où aucune Française ne disputera les quarts de finale. Lucie Gauthier, Leïli Mostafavi et… Mélissa Haushalter ont fini par rendre les armes face à plus fortes qu’elles hier en fin d’après-midi. L’Alsacienne est certainement celle qui peut avoir le plus de regrets car elle menait deux manches à rien face à la Thaïlandaise Mekamporn et son picot long.

Mais la sœur de Solène peut également être fière de son parcours, tout comme Camille Lutz qui a atteint ses objectifs en entrant en seizièmes de finale. « C’est bien mais maintenant il faut voir la suite… », conclut son entraîneur, Jérôme Richert. On a hâte, pas que pour elle.

 

DNA – 26/08/2012 – Thibaut Gagnepain