Menu Fermer

Plus Witz que la musique

 

À peine assise, elle a presque du mal à tenir en place, regardant à droite et à gauche ce que font ses petits camarades. Même si c’est bientôt la fin de la journée et qu’elle s’est déjà entraînée pendant près de six heures, Hélène Witz n’a semble-t-il pas de temps à perdre. Ses réponses, sans être impolies, sont aussi brèves qu’assénées sur un ton qui ne laisse pas de place à l’hésitation.

« Avec elle, il n’y a jamais une seconde de perdue, confie Damien Loiseau, responsable national de la détection et ancien conseiller technique régional en Alsace. Elle a un courage, une qualité de travail et une envie hors norme, c’est impressionnant à son âge. »

 

Avec un an d’avance sur la plus basse catégorie des EMC, Hélène Witz affiche un talent précoce. (Photo DNA – Marc Rollmann)

 

« L’an prochain pour gagner »

Ces atouts, la jeune fille originaire de Schleithal en a fait sa marque de fabrique pour se hisser parmi les cinq meilleures joueuses de son âge.

Là où certains sont parfois réfractaires à l’idée de répéter leurs gammes, elle n’y voit aucun inconvénient. Toute l’année, elle se lève à 6 h 30 pour aller jusqu’à Haguenau et enchaîner école (elle entre en CM2) puis entraînements au centre régional.

En rentrant le soir, il reste encore les devoirs à faire. Un programme qui n’est pas pour lui déplaire car le tennis de table, elle « aime bien, c’est tout ».

Depuis qu’Hélène Witz a pris sa première raquette, à l’âge de cinq ans contre sa cousine, elle n’a d’ailleurs pas changé d’avis. Et ce n’est pas demain qu’elle le fera. « Il faudrait recommencer tout à zéro », explique-t-elle, ajoutant qu’elle se voit bien « entraîneur plus tard même si (elle n’a) pas encore trop d’idées de métier ».

Pour l’heure, c’est bien le tennis de table qui occupe le plus clair de son temps de loisirs, ses copines étant, elles aussi, « au ping’ ».

Chaque fois qu’elle se retrouve derrière une table, c’est « pour progresser tout en s’amusant », pas l’inverse. Les Euro Mini Champ’s (EMC) de ce week-end, elle les aborde avec le même état d’esprit.

Battue l’an dernier au deuxième tour, Hélène Witz veut cette fois « sortir des trois tours de qualification et éventuellement aller en quarts ».

Si elle ne parvient pas à ses fins, elle aura une chance l’an prochain, voire dans deux ans puisqu’elle a encore un an d’avance sur la plus basse catégorie de cette septième édition des EMC.

« De toute façon, ce n’est pas mon année, indique la jeune fille, qui sait qu’elle aura en face d’elle des adversaires plus âgées. Par contre, l’an prochain, j’irai pour gagner. »

 

DNA – 24/08/2011 – THIBAUT GAGNEPAIN