Menu Fermer

Un été studieux – DNA 2018

DNA 23/08/2018 – Tennis de Table Euro Mini Champ’s à Schiltigheim (24 au 26 août)

Un été studieux

En amont des Euro Mini Champ’s, qui réunira les meilleurs pongistes européens de moins de 12 ans, se déroule à Matzenheim un ultime stage de préparation. Jusqu’à jeudi, ces petits athlètes venus de cinq nations différentes peaufinent leurs derniers réglages et goûtent à l’ambiance internationale.

Septième l’année dernière, la Lorraine Elise Pujol espère bien accrocher une médaille chez les 2007

À trois jours des Euro Mini Champ’s, les ultimes préparatifs battent leur plein, autant pour les organisateurs que pour les jeunes pongistes. Trente-et-un des plus sérieux candidats à la victoire ont été invités à finaliser leur préparation dans le gymnase de Matzenheim. « On a invité les meilleurs, souligne Damien Loiseau, responsable de la détection nationale, même si beaucoup se préparent ailleurs. »

« Le rendez-vous le plus important de leur petite carrière »

La concentration règne sur la vingtaine de tables disposées en ligne dans le gymnase. Armés de leurs raquettes, les petits as enchaînent coups, effets et exercices sans interruption, ou si peu, pour chercher une balle échappée ou écouter une consigne de l’entraîneur. La vitesse d’exécution de ces « minis » gabarits est impressionnante, le bruit des balles assourdissant.

Peu avant 11h30, ils se sont déjà entraînés trois heures et deux sessions suivront encore dans l’après-midi. Six heures de pratique journalière en tout, le prix pour aspirer à une médaille européenne chez les moins de 12 ans.

« C’est le rendez-vous le plus important de leur petite carrière », souligne Thierry Wick, entraîneur à la ligue régionale et responsable du tournoi. Au détour des tables, on perçoit des bribes de tchèque, d’anglais et même de japonais. Invitée d’honneur de cette édition, la délégation nippone a été naturellement conviée au stage de préparation. « La fédération a créé un partenariat avec le Japon. Les JO 2020 étant à Tokyo et ceux de 2024 à Paris, on a déjà été en stage chez eux et à leur tour, ils viennent chez nous », expose fièrement Damien Loiseau.

Car ce stage sert aussi des objectifs à plus long terme. « On veut les confronter aux meilleurs mondiaux et former des seniors performants. Mais c’est aussi l’occasion pour les entraîneurs d’échanger sur les techniques d’entraînement et de jauger le niveau adverse », complète le responsable fédéral, ancien CTR alsacien, avec un sourire.

L’effervescence s’est interrompue, c’est la pause de midi. Léa Minni et Élise Pujol, toutes deux membres de l’équipe de France et chances de médailles, en ont elles aussi fini pour la matinée. « Je me sens bien, un peu stressée parce qu’on porte le maillot de l’équipe de France », avoue la pensionnaire du CREPS de Strasbourg, née en 2006. À côté d’elle, la Lorraine Élise Pujol pense qu’elle a de « bonnes chances » de podium, au vu de sa 7e place l’an dernier.

Les deux jeunes pongistes mesurent la valeur de cette expérience internationale à Matzenheim, même si parfois la communication avec les partenaires étrangères s’avère compliquée. « On ne parle pas anglais, alors on demande au coach de traduire, mais parfois elles ne comprennent pas », s’amuse Léa Minni.

La dimension internationale demande une sacrée logistique, Damien Loiseau l’avoue : « On a cherché tout le monde à l’aéroport ou la gare, mais c’est à la fédération d’investir dans une bonne dynamique et mais ça participe au rêve. Nous sommes un sport qui paraît mineur mais qui est mondialisé et être globe-trotter ça s’apprend ».

À voir la trentaine de petits pongistes tchèques, japonais, belges, français et américains se presser pour faire la photo de groupe du stage, cela semble bien parti. Même si les partenaires de stages sont les adversaires de la fin de cette semaine.

Zoom sur Félix LEBRUN

Il n’a pas encore 12 ans, mais Félix Lebrun représente déjà un solide espoir du tennis de table français. Vainqueur du tournoi l’année dernière, le Montpelliérain est bien placé pour remporter cette édition chez les 2007 et signer un doublé. Si la performance se rapproche de l’exploit, elle ne sera pas inédite, puisque son frère Alexis, 14 ans a déjà réalisé cette prouesse en gagnant les éditions 2014 et 2015 des Euro Mini Champ’s. Le père de la fratrie, Stéphane Lebrun, est également connu du milieu puisqu’il a plafonné au 7e rang du classement français.

Particularité du cadet Lebrun, sa prise de la raquette en porte-plume. Une technique qui est plus une spécialité des Asiatiques. « Félix a vu un jour un joueur chinois à Istres jouer en prise porte-plume, il l’a pris en modèle et s’en est inspiré », explique son entraîneur.

Jeanne MEYER


2018.08.22 – DNA Un été studieux