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Une excellente renommée – DNA 2016

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DNA 28/08/2016 – Tennis de table 12e édition des EuroMiniChamp’s (EMC)
« Une excellente renommée »
Conseiller technique national, adjoint de Damien Loiseau dans la détection nationale, Guillaume Simonin a plusieurs étiquettes. Sur ces EMC, il suit exclusivement Célian Besnier. Entretien.

Guillaume Simonin dissèque le jeu de son protégé, Célian Besnier.

Comment évaluez-vous ce rendez-vous des EuroMiniChamp’s ?

– Les EuroMiniChamp’s sont une belle retombée pour la région. C’est aussi une plus-value pour les jeunes Alsaciens. Avec ce rendez-vous, ils ont la chance d’avoir la plus belle compétition européenne de leur âge à Schiltigheim. À domicile, c’est beau pour eux, c’est une chance.

Cette compétition fait partie de l’échiquier européen et a une excellente renommée. Tout le monde connaît ce tournoi, et ça va même au-delà des simples connaisseurs de tennis de table. On a un véritable rayonnement.

« Beaucoup de cartouches dans le chargeur »

– En douze éditions, comment jugez-vous la progression des jeunes pongistes ?

– Les jeunes sont de plus en plus forts. Le niveau a sensiblement augmenté aussi bien en France qu’en Europe. La Fédération française se donne les moyens pour progresser, mais c’est certain qu’on aura jamais les mêmes que ceux des Asiatiques. Ce qui est certain, c’est qu’on a moins de retard par rapport à eux qu’il y a douze ans.

– Y a-t-il une différence de niveau entre les filles et les garçons en France ?

– Il faut savoir qu’en termes de licenciés, on est sur du 83 % d’hommes et 17 % de femmes. Par conséquent, le vivier est plus important chez les hommes. Cette balance commence doucement à s’équilibrer chez les jeunes avec un ratio 70-30. On assiste à une émulation de groupes chez les garçons comme sur ce tournoi. Du côté des filles, c’est plus une tête d’affiche et c’est tout.

Mais, l’année dernière pour la première fois des EuroMiniChamp’s, il y a eu parité. Un titre chez les garçons (Alexis Lebrun) et un titre chez les filles (Prithika Pavade).

– Quel est l’objectif de l’équipe de France cette année ?

– On a beaucoup de cartouches dans le chargeur pour le tableau des garçons nés en 2005, une grosse densité, donc on attend beaucoup d’eux. Chez les filles de cette génération aussi, il y a trois-quatre éléments sur lesquels on compte. Pour ce qui est de l’année d’au-dessus (nés en 2004), ce sera plus difficile chez les filles comme chez les garçons. Ils sont moins nombreux au départ et pas favoris.

– Vous avez instauré un parrainage sur les deux dernières éditions, parlez-nous de ce projet ?

– Effectivement, l’année dernière, la 11e édition des EuroMiniChamp’s a été placée sous le parrainage de l’Autrichien Werner Schlager (dernier champion du monde non-asiatique, en 2003 à Paris). Ce week-end, c’est au tour du Biélorusse Vladimir Samsonov (4e des JO-2016, ex-numéro 1 mondial et actuellement 9e). On veut maintenant inviter chaque année des gloires du tennis de table pour parrainer la compétition.

Le souhait est qu’à terme, ce soit les anciens vainqueurs des EuroMiniChamp’s qui viennent comme Simon Gauzy (titré en 2005). Ce serait un beau clin d’oeil.

Propos recueillis par Alexis De Azevedo


l’oeil de claude bergeret

Conseillère technique en charge des relations internationales et coordinatrice des EuroMiniChamp’s, Claude Bergeret fait partie intégrante de l’aventure schilikoise depuis ses débuts il y a douze ans.

« Comme le bon vin, l’organisation se bonifie chaque année avec des améliorations selon les expériences passées. La preuve est que les délégations étrangères reviennent tous les ans », se réjouit-elle.

Championne du monde 1977 en double mixte avec Jacques Secrétin, elle juge le niveau actuel des jeunes pongistes : « Il y a de moins en moins d’amateurisme. Le niveau de jeu a augmenté notamment chez nous ».

Claude Bergeret n’oublie pas d’évoquer les difficultés actuelles du ping français : « La popularité de notre sport dépend de nos champions. Quand il n’y en a pas, c’est plus difficile d’être attractif. Et en ce moment, ça l’est ».

A. De A.