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DNA 2022 | Roméo et Lucas, la soif d’apprendre

Espoirs alsaciens du tennis de table et du TT Haguenau-Wissembourg, Roméo Muller et Lucas Simon, 11 ans, ou presque, tous les deux, découvrent les Euro Mini Champ’s avec beaucoup d’appétit et d’envie de progresser.

Ils ont déjà une petite expérience du niveau international. Les Haguenoviens Roméo Muller et Lucas Simon ont participé cette année à des étapes du World Tour, avec une finale en moins de 11 ans pour le premier nommé et un quart de finale pour le deuxième, à Metz début mars. Suite logique, ils découvrent les Euro Mini Champ’s.

« Une énorme compétition »

Une belle occasion de continuer à grandir au contact des meilleurs Européens, depuis vendredi, et jusqu’à ce dimanche, au gymnase Nelson Mandela à Schiltigheim. « C’est une énorme compétition, elle est importante, je l’attends depuis deux ou trois ans », lance Roméo Muller. « On m’a toujours dit qu’il y avait des supers joueurs », ajoute à son tour Lucas Simon.

Au moment d’aborder la question des objectifs, les deux pongistes, aux caractères déjà bien affirmés, ne se cachent pas. « Je veux avoir un niveau de jeu régulier tout au long du week-end et un bon comportement avec un 8e de finale ou un quart de finale », affirme Roméo Muller, lequel peut jubiler puisqu’il disputera en effet les quarts de finale ce dimanche matin. Une sacrée performance.

Son acolyte Lucas Simon veut, lui, « faire le mieux possible, mais aussi voir comment les étrangers jouent, comment ils servent, etc ». Très copains dans la vie, les deux jeunes passionnés se connaissent depuis le berceau. Une belle complicité sous le regard d’un coach, Julien Jung, qui les connaît très bien. « Ils font partie des gamins les plus intelligents que j’ai eus. Ce sont aussi eux qui ont le plus de caractère, dans le bon et le mauvais sens. »

Pour passer un cap et se hisser parmi les meilleurs européens, les petits Alsaciens ont une idée bien précise de ce qu’ils doivent travailler en priorité. « Quand je joue bien, je sais que je peux battre beaucoup de monde, mais je sais aussi que je dois améliorer mon mental », souligne Lucas Simon avant de voir Roméo Muller, qui s’entraîne la semaine au CREPS de Strasbourg avec le Pole Espoirs, ajouter : « Sur des points bêtes, je m’agace vite ! Il faut que je reste calme car je pense que j’ai le niveau pour gagner. »

Pour cette compétition à domicile, les Haguenoviens sont soutenus par les copains, les partenaires du club mais aussi par la famille. « Beaucoup de proches viennent nous encourager, cela donne du peps, se réjouit Lucas Simon, battu ce samedi en 16e de finale.

« On représente le Grand-Est, c’est important »

« On représente notre Ligue, le Grand-Est, c’est important, ajoute Roméo Muller. Ma famille, mes parents me soutiennent, m’envoient des messages avant chaque match et ça me motive. C’est sympa de les voir se déplacer pour nous. »

Médaillés de bronze en double lors des derniers championnats de France, les jeunes Bas-Rhinois ne manquent pas d’ambition et de motivation. Quel que soit le classement final, cette participation aux EMC leur permet de poursuivre leur chemin vers le haut niveau.

Par Olivier ARNAL – Le 27 août 2022

DNA 2022 | Claude Bergeret, la mémoire vivante

Ancienne directrice des Euro Mini Champ’s pendant douze ans, Claude Bergeret est toujours fidèle à la compétition. La jeune retraitée de 68 ans est présente cette année en tant que responsable de l’accueil des délégations étrangères.

On ne va pas se mentir. Pour rencontrer une championne avec un tel palmarès, une carrière aussi longue et un tel amour de son sport, il faut prévoir un peu de temps devant soi. Il est sûr que la discussion sera beaucoup plus longue qu’une partie de tennis de table face à la multiple championne de France.

« Cela a pris de l’ampleur grâce à la formule sportive »

À 68 ans, Claude Bergeret a tout connu et elle a même atteint le Graal en remportant le titre de championne du monde en double mixte avec Jacques Secrétin en 1977.

Après une belle carrière au plus haut niveau, elle a été entraîneur national puis, entre autres, chargée des relations internationales à la Fédération Française de tennis de table. Voilà ce qui l’a conduit à diriger les Euro Mini Champ’s pendant douze ans, jusqu’en 2019.

Difficile d’être mieux placé qu’elle pour connaître la recette du succès des EMC, réservés désormais aux jeunes talents de moins de 11 ans et de moins de 13 ans, au fil des années.

« Je ne me souviens plus trop des débuts mais cela a pris de l’ampleur grâce à la formule sportive, affirme Claude Bergeret. Les joueurs jouent beaucoup de matches pendant trois jours et cela leur permet d’emmagasiner de l’expérience. Il y a aussi le bon accueil des gens à Schiltigheim. Et enfin le bouche-à-oreille. Les délégations qui viennent sont contentes et le répètent. On a aussi bien évolué pour faire une compétition attractive et faire en sorte que les jeunes reviennent. »

Forcément, la jeune retraitée, depuis un an, désormais remplacée par Guillaume Simonin à la tête des Euro Mini Champ’s, tenait à être présente quoi qu’il arrive. « Guillaume voulait que je sois à ses côtés, explique l’Annécienne d’origine qui navigue désormais entre Paris et Malaga. Mais même si le comité d’organisation ne m’avait pas appelée, je serais venue en spectatrice. J’aime la salle, j’aime la compétition et j’aime la ville de Strasbourg. »

L’ancienne championne a forcément quelques souvenirs de ses aventures schilikoises à partager.

« C’était super, je restais juste pour ça »

« Sportivement, il y a les deux victoires de suite de Marie Migot ( en 2009 et 2010, NDLR ), elles m’ont vraiment marquée, lance la bénévole. Parce que c’est une Française mais aussi une fille. Ces victoires représentaient beaucoup de choses. Je me souviens aussi des fêtes du dimanche soir à la fin de la compétition où l’on se réunissait pour décompresser autour de spécialités alsaciennes. C’était super, je restais juste pour ça. »

Très investie dans l’organisation, elle porte aussi un regard intéressé sur les jeunes pongistes présents au gymnase Mandela jusqu’à ce dimanche. « Le niveau de la compétition a augmenté au fil des années, souligne Claude Bergeret. Ce sont tous de très bons joueurs et joueuses. C’est vraiment l’épreuve phare pour les jeunes talents. »

Par Olivier ARNAL – le 27 août 2022

DNA 2022 | Dans l’œil des spécialistes

Conseiller technique national adjoint, chargé de la détection, et ancien entraîneur national des équipes de France juniors et seniors, Stéphane Hucliez sera l’un des observateurs avisés des Euro Mini Champ’s qui débutent ce vendredi à Schiltigheim.

Près de 380 joueurs venus de 31 pays différents vont s’affronter pendant trois jours au gymnase Mandela à Schiltigheim. Les Euro Mini Champ’s font leur grand retour ce vendredi et la compétition va faire rage entre les meilleurs pongistes français et européens, mais aussi les quatre invités japonais, dans les catégories des moins de 11 ans et des moins de 13 ans.

« Une compétition révélatrice pour les générations futures »

Ils seront nombreux dans les tribunes à encourager et surtout à observer les futurs grands noms du tennis de table. Parmi eux, Stéphane Hucliez, conseiller technique national adjoint, chargé de la détection avec Guillaume Simonin, l’actuel patron des Euro Mini Champ’s, et Clémence Boutefeu, prendra place tout en haut des tribunes afin d’avoir un vrai regard sur les jeunes compétiteurs engagés sur les trois jours. « Les Euro Mini Champ’s sont une compétition révélatrice pour les générations futures, lance-t-il. Quand vous la gagnez, c’est que vous avez un potentiel intéressant. Elle permet de se jauger par rapport à la concurrence européenne et même mondiale, surtout quand, comme cette année, des Japonais sont présents. »

Ancien entraîneur national de 2003 à 2013 – il a notamment encadré l’équipe de France seniors lors des JO de Londres en 2012 –, Stéphane Hucliez sait que cette compétition est un passage obligé pour les jeunes tricolores. « On fixe des objectifs de performance à nos jeunes pour leur permettre de se préparer aux grandes compétitions internationales en cadets puis en juniors. Les Euro Mini Champ’s font partie du démarrage d’une carrière dans le haut niveau pour les U 11 et U 13 », ajoute le CTN, également coach de Rouen en seniors.

Les filles sont à suivre de près

Pendant trois jours, jusqu’à dimanche, cinq pongistes (trois filles et deux garçons) – qui font partie des 150 Français présents ce week-end – évolueront avec le maillot de l’équipe de France sur le dos. Les meilleures chances de victoires pour les petits Bleus viendront des jeunes filles et notamment de Lisa Zhao en U 11 et de Nina Guo Zheng en U 13. « Le niveau des filles est très bon, poursuit Stéphane Hucliez. Chez les garçons, le niveau d’ensemble est intéressant mais ils ne partent pas favoris du tout. On espère qu’ils puissent performer et qu’ils aillent le plus loin possible. »

La compétition s’annonce acharnée puisque les « meilleurs de chaque pays seront présents et il y a aussi les Japonais », comme il le souligne ensuite. « On voit les Japonais à l’entraînement depuis quelques jours et il y a par exemple un joueur de 10 ans chez eux qui est vraiment impressionnant. En discutant avec les coaches, on a su qu’ils s’entraînaient quarante-trois heures par semaine ! Ce sera super intéressant pour tout le monde de les rencontrer, et notamment pour nos filles. »

Par Olivier ARNAL – 25/08/2022

DNA 2022 | Place au jeu !

Après deux éditions annulées, les Euro Mini champ’s, une compétition réservée aux meilleurs pongistes européens de moins de 11 ans et de 13 ans, reviennent du vendredi 26 au dimanche 28 août prochain au complexe Nelson Mandela à Schiltigheim.

Voilà trois ans qu’ils attendent et qu’ils piaffent d’impatience de pouvoir à nouveau s’affronter. Du coup, ils seront tous là, ou presque. Les meilleurs jeunes pongistes français et européens, mais aussi quatre jeunes invités venus du Japon, seront présents en nombre le week-end prochain à Schiltigheim pour le grand retour des Euro Mini Champ’s.

« Du top niveau européen »

« Il y a un mélange de plaisir et d’excitation, lance le grand organisateur en chef, Guillaume Simonin. On le voit, il y a plus d’inscrits qu’en 2019. » Ils étaient près de 350 joueurs il y a trois ans et ils seront environ 380 en fin de semaine au complexe Nelson Mandela. « C’est vraiment super, on est très satisfait, ajoute-t-il. C’est la preuve qu’il y a une forte demande des Français mais aussi des étrangers. On a envie de l’organiser au mieux. On va voir si on sait encore faire et on espère même encore s’améliorer. Surtout que ce sera seulement la 2e fois qu’on l’organise au complexe Nelson Mandela. »

Pour en finir avec les chiffres : la compétition va permettre à 150 jeunes français de s’évaluer par rapport à la forte colonie européenne qui va débarquer à Schiltigheim. Elle est réservée aux moins de 11 ans et, grande nouveauté de l’année, aux moins de 13 ans (au lieu de 12 ans). « On a voulu allonger d’une année pour permettre à ceux qui n’ont pas pu le vivre les deux dernières années de pouvoir venir », souligne ensuite Guillaume Simonin.

Devenue au fil des années, une épreuve de référence pour les plus jeunes, elle veut le rester lors de cette 16e édition. « On voit éclore les futurs champions du tennis de table, rappelle le patron. La Fédération a mis en place ce tournoi pour évaluer les meilleurs français par rapport à la concurrence européenne. La formule fait que les jeunes jouent beaucoup et que la densité est énorme. Pas de doute, on va être sur du top niveau européen. »

Une douzaine d’Alsaciens

Parmi les jeunes tricolores présents, plusieurs seront ambitieux. La Normande Nina Guo Zheng sera à suivre de près dans la catégorie des moins de 11 ans. Une douzaine de pongistes alsaciens évolueront à domicile avec beaucoup, à n’en pas douter, de motivation. On peut notamment citer Roméo Muller (TT Haguenau-Wissembourg) qui aura un beau coup à jouer en U11. « Après deux années blanches, j’attends surtout que tout le monde reparte content et que les Français fassent des podiums », conclut Guillaume Simonin. Nul doute que cette édition des retrouvailles sera à la hauteur des attentes.

Par Olivier ARNAL – 21 août 2022

 

Pas de victoire française,la Russie scintille – DNA 2019

La Russe Anastasiia Ivanova a remporté la finale des moins de 12 ans, hier aux Euro Mini Champ’s.

Dna, Lundi le 26 Aout 2019

Pour la première fois depuis quinze ans, aucun français n’a triomphé dans une des quatre catégories des Euro Mini Champ’s, hier à Schiltigheim. La Russie s’impose chez les filles et les garçons en moins de 12 ans.

 

La quinzième édition des Euro Mini Champ’s a rendu, hier, son verdict non sans une pointe de déception dans le clan tricolore. Dans la chaleur du complexe Nelson Mandela de Schiltigheim, les deux Français en lice dans deux des quatre finales se sont inclinés.

Refermant ainsi le chapitre de « la tradition française », une ère qui avait toujours vu au moins un Français s’imposer dans un des tableaux du tournoi européen de référence pour les pongistes de moins de 12 ans.

Un Portugais créé la surprise

« C’est souvent les défaites qui font le plus avancer, relativise Damien Loiseau, le Conseiller technique national. Cette année, les Français étaient nombreux en huitièmes et c’est une satisfaction car ça montre qu’ils sont sur de très bons temps de passage. »

L’équipe de France avait placé beaucoup d’espoirs sur Flavien Coton qui n’avait pas perdu le moindre set sur tout le tableau final. C’est peut-être ce manque d’adversité qui lui aura fait défaut dans un match très serré contre le Portugais Thiago Abiodun qui a fait la différence dans le troisième set.

Mené 8-10, le Lusitanien s’impose 12 – 10 avant de plier l’affaire dans le quatrième pour valider une des premières victoires portugaises aux Euro Mini Champ’s. Antonio Rato, son entraîneur était aux anges : « Je n’ai pas les mots, nous sommes une toute petite nation de tennis de table, notre fédération ne compte même pas 3000 licenciés ».

Chez les moins de 11 ans filles, la Française Gaétane Bled a rendu les armes (3-1) contre la Japonaise Mao Takamori, « largement supérieure » selon Damien Loiseau qui tenait aussi à saluer la performance de la Française Léana Hochart qui avait poussé la Nippone au cinquième set en quarts.

Doublé russe enmoins de 12 ans

Enfin, la délégation russe a régné sans partage sur la catégorie des moins de 12 ans. Chez les filles, Anastasiia Ivanova a pris le meilleur sur la Japonaise Rin Mende (3-1).

La finale garçons a mis aux prises deux adversaires russes. Dans une finale en cinq sets, Aleksei Samokhin s’est offert le droit de soulever le trophée réservé au vainqueur.

« Ce n’est pas une surprise que les Russes soient à ce niveau, c’est une nation très solide. Depuis le début des Euro Mini Champ’s, c’est le pays qui a remporté le plus de médailles », analyse Damien Loiseau pendant que les organisateurs rangent les tables qui devront attendre l’année prochaine pour revoir la lumière du complexe Nelson Mandela.

L’organisation du tournoi a parfaitement pris ses marques pour sa première dans la salle schilikoise qui devrait de nouveau accueillir l’événement l’année prochaine. Avec peut-être le retour de « la tradition française » ?

Nicolas GRELLIER

2019.08.26 – DNA Pas de victoire française – la Russie scintille