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Jörgen Persson, pour l’amour du jeu – DNA 2019

Dna, Dimanche le 25 Aout 2019 

Parrain de la 15e édition des Euro Mini Champ’s, Jörgen Persson est un amoureux de son sport. Depuis l’arrêt de sa carrière en 2012, le champion du monde suédois demeure un des trois seuls pongistes à avoir participé à sept olympiades.

Il n’a pas fallu longtemps pour évaluer la popularité du Suédois Jörgen Persson dans le petit monde du tennis de table. À peine arrivé au complexe Nelson-Mandela de Schiltigheim où se déroulent tout le week-end les Euro Mini Champ’s, l’ancien champion du monde est devenu la cible prioritaire des participants avides de selfies.

Mais il en faut plus pour troubler la décontraction du parrain de la 15e édition, à l’aise dans son short de sport, et qui ne serait pas contre l’idée d’aller user les tables schilikoises. « J’aurais aimé avoir 40 ans de moins », admet celui qui en a eu 53 en avril dernier.

Champion du monde en 1991

La passion est palpable lorsqu’il parle du sport dans lequel il excellait. « Tout doit venir d’ici, explique-t-il en se tapant le coeur. J’ai pris ma retraite mais je continue à jouer. Parfois c’est un peu frustrant car j’essaie encore d’améliorer mon jeu mais mon corps ne suit plus », rigole le pongiste qui flirte avec le mètre quatre-vingt dix sous la toise.

Les yeux du Scandinave pétillent lorsqu’il évoque ses jeunes années et ce stage d’entraînement où il avait eu la chance de côtoyer Stellan Bengtsson, un de ses idoles de toujours, le premier champion du monde suédois en 1971.

Vingt ans plus tard, en 1991, Jörgen Persson est à son tour sur le toit du monde : « C’est un des deux plus beaux moments de ma carrière avec ma victoire au championnat d’Europe cadets. J’avais 14 ans, à l’époque ça signifiait beaucoup pour moi ».

Federer, Messi et Magic Johnsson

Dans une carrière longue de plus de 25 ans, le Suédois a pourtant tutoyé les cimes du tennis de table. Il est à ce jour, un des trois seuls pongistes à avoir disputé sept éditions des Jeux Olympiques entre 1988 et 2012.

Le Suédois a atteint deux fois les demi-finales, en 2000 et en 2008 sans parvenir à décrocher une médaille. « Ça reste encore aujourd’hui le plus gros regret de ma carrière », assure Jörgen Persson qui a même songé à participer aux Jeux de Rio à 50 ans : « J’ai préféré ne pas le faire car je ne me sentais pas en mesure de pouvoir jouer la médaille ».

En sept participations aux JO, la légende a croisé du beau monde au village olympique, comme le basketteur américain Magic Johnson, pilier de la Dream Team en 1992 à Barcelone.

« En 2008, j’ai croisé Lionel Messi, raconte l’enfant du tennis de table. Il n’était pas aussi connu qu’aujourd’hui. Un de mes amis avait pris une photo avec lui, je regrette de ne pas avoir fait pareil. »

Aux Jeux de Sydney, en 2000, le pongiste parvient à accéder à l’espace réservé aux tennismen et côtoie Serena Williams et Roger Federer. « Cette année-là, on avait les mêmes accréditations que les tennismen, précise Jörgen Persson. On avait caché le mot « table » sur notre carton et le personnel nous avait acceptés chez les tennismen. »

Âme d’enfant

Désormais en charge de l’équipe nationale suédoise, l’ancien champion pourrait être présent à Tokyo en 2020 si son contrat est reconduit.

Depuis la fin de sa carrière, il occupe également des fonctions à la fédération internationale de tennis de table et a même pris le temps de sortir un livre (uniquement disponible en suédois) qui revient sur sa carrière de joueur.

L’ancien champion du monde est d’ailleurs tout content de montrer une photo de la vitrine de la librairie de Halmstad, sa ville natale, où son livre figure en bonne place. « Regardez il a complètement éclipsé celui de Zlatan », s’amuse Jörgen Persson qui a définitivement gardé son âme d’enfant.

Nicolas GRELLIER La journée de samedi en bref Fortunes diverses pour les Français, qui seront six en quart de finale chez les moins de 11 ans garçon. En moins de 12 ans ça passe pour Flavio Mourier mais ça casse pour Nathan Lam qui a perdu contre l’Américain Tran. Qualification pour les quarts de Gaëtane Bled en moins de 11 ans filles. Dans la catégorie supérieure, la finaliste de l’an dernier, Élise Pujol, s’arrête en huitièmes. Sur les quatre pongistes japonais en lice, trois seront en quarts, aujourd’hui dès 9h. Les finales se dérouleront à partir de 15h45.

2019.08.25 – Jorgen Persson pour l’amour du jeu