Menu Fermer

L’Alsace compte sur elles…

L’an passé, les deux étaient déjà là, et potentiellement adversaires. Seulement virtuellement car Mélissa Haushalter (SU Schiltigheim TT) et Hélène Witz (Hoerdt TT) ne s’étaient pas rencontrées, la première chutant dès les 16 es de finale avant de se rattraper dans la consolante (18 e) et la seconde ayant eu le malheur de tomber face à la future lauréate un tour plus loin dans le tableau (15 e).

Cette fois, une chose est sûre, les deux Alsaciennes ne se croiseront pas puisque la Schilikoise est depuis passée dans la catégorie supérieure. Les voir toutes les deux sur la plus haute marche du podium est donc une éventualité, certes réduite. Sur le papier, l’exploit est possible tant les deux joueuses font partie des plus douées de leur année de naissance.

Mélissa Haushalter dispute ses derniers Euro Mini Champ’s avec les filles nées en 2000. Photo archives DNA

« Mélissa est dans les quatre ou cinq meilleures de sa génération, confirme Damien Loiseau, responsable national de la détection et ancien conseiller technique régional alsacien. Quant à Hélène, elle est championne de France benjamines cette année même si elle n’a pas une marge énorme sur ses poursuivantes françaises. »

« SUR UN MATCH, MÉLISSA PEUT EMBÊTER LES MEILLEURES »

Ces dernières – Lucie Gauthier ou Leïli Mostafavi pour Mélissa Haushalter, Célia Silva ou Claire Picard pour Hélène Witz – seront donc les premières adversaires identifiées des deux Alsaciennes. « Elles sont toutes capables de se battre, il n’y a pas de hiérarchie établie », assure Étienne Guicherd, conseiller technique à la Fédération Française.

Mais les Euro Mini Champ’s (EMC) étant une compétition européenne voire mondiale avec les quelques joueurs de la sélection de la fédération internationale, il faudra également compter avec les joueuses étrangères. Et c’est à ce niveau-là que les choses se compliquent.

Si la sœur de Solène Haushalter n’a jamais disputé de tournoi hors frontières, elle connaît toutefois la plupart de ses adversaires pour les avoir vues ou rencontrées l’an passé… à Schiltigheim.

Sa tombeuse, la Roumaine Nicole-Denisa Chireceanu sera ainsi une nouvelle fois là, tout comme sa compatriote et tenante du titre, Andreea Dragoman. Sans oublier les autres…

« Ce sera compliqué mais sur un match, Mélissa peut embêter les meilleures, poursuit Étienne Guicherd. Elle est vraiment capable d’avoir un niveau de jeu très élevé. »

HÉLÈNE WITZ, LA VICTOIRE OU UN PODIUM

Pour Hélène Witz, la donne est différente dans le sens où celle qui s’entraîne toute l’année au Centre régional d’entraînement à Haguenau avait « un an d’avance » l’année passée. La plupart des filles qu’elle avait croisées ne sont donc plus là, à l’exception de quelques-unes comme la Lituanienne Neta Alon ou encore la Slovaque Ema Labosova, la même qui l’a éliminée en demi-finale d’un tournoi en Hongrie cette année.

« C’est une très bonne joueuse », prévient son entraîneur, Benjamin Génin. « La Russe Elina Rub qui a battu Hélène en Croatie par équipe sera également une cliente », ajoute Damien Loiseau, néanmoins convaincu des chances de l’Alsacienne.

Les principales intéressées sont d’ailleurs dans le même état d’esprit. Là où Mélissa Haushalter parle d’un « podium ou au moins un quart de finale », Hélène Witz, fidèle à son tempérament de fonceuse, ne vise que « la victoire ou un podium ». « Je veux bien perdre mais il faudra que je fasse un bon match », conclut la championne de France benjamine qui aura sur ses épaules le maillot tricolore. « Une motivation supplémentaire. »

DNA – 23/08/2012 – Thibaut Gagnepain